✍️Mis à jour le 15/09/2024
Je tiens à remercier les parrains de mes ruches, dont l’engagement a contribué à renforcer la biodiversité, à protéger les abeilles, et à soutenir financièrement mon activité apicole.
❄️ Janvier
Suivi de l'hivernage des ruches
Le mois de janvier est toujours une période délicate pour mes abeilles. Alors que l’hiver est bien installé, je dois veiller à ce qu’elles aient tout ce qu’il leur faut pour survivre jusqu’au printemps.
En début de mois, j’ai ajouté du candi à environ 20 % de mes ruches. C’est un nourrissement solide à base de sucre, crucial pour les colonies qui ont peut-être épuisé leurs réserves de miel.
Cette photo montrent des abeilles qui profitent d’un rayon de soleil pour s’abreuver et rapport de l’eau à la ruche. C’est un signe de reprise de la ponte.
🌸 Février
Floraison des noisetiers, chevrefeuilles et amandiers
Dès les premiers jours de février, les abeilles ont pu profiter des fleurs de chèvrefeuille planté avec le soutien des entreprises marraines des ruches. Les noisetiers offrent également leur pollen dès la fin du mois de janvier et s’en suivent les amandiers, les premiers arbres fruitiers de la saison.
Toute cette diversité de pollen annonce une belle reprise de l’activité pour les abeilles, permettant de renforcer la vitalité de la colonie après l’hiver.
🐝 Mars
L'abondance et le regain d'activité des ruches
Avec la floraison des saules marsault au début de mars, les abeilles ont trouvé une abondante source de nourriture qui leur a permis de reprendre leur activité de butinage.
Mi-mars, l’activité dans les ruches était particulièrement intense, les abeilles étant nombreuses et occupées, comme le montre cette vidéo. J’ai alors décidé d’ajouter des cadres supplémentaires, permettant ainsi à la reine d’agrandir la colonie en accentuant sa ponte.
Mars est un mois décisif pour préparer une belle saison apicole, où chaque intervention doit être réalisée dans le respect du cycle naturel des abeilles et de la vie de la ruche.
🌦️ Avril
Premier miel de printemps, pièges à frelons et coup dur avec le retour du froid
Le mois d’avril est habituellement un moment de forte expansion pour les colonies, avec de nombreuses floraisons printanières. J’ai ajouté les hausses à miel pour préparer la récolte de miel de printemps. Cette année, le miel contient peu de colza, ce qui le rend encore meilleur et plus délicat.
En parallèle, j’ai installé des pièges à frelons asiatiques Biotrap pour capturer les reines fondatrices avant qu’elles ne forment de nouvelles colonies. Ces frelons représentent une menace importante pour les abeilles, et cette prévention est devenue essentielle.
Malheureusement, avril a aussi été marqué par un coup dur : un retour brutal du froid. Pendant près de deux semaines, les températures sont restées très basses, avec des matinées à 2 degrés, accompagnées d’un temps pluvieux et froid. Cette vague de froid a stoppé net les floraisons et interrompu la récolte de miel, freinant ainsi l’activité des abeilles.
Ces changements climatiques soudains sont toujours un défi à gérer, et, comme les mois suivants le montreront, ils ont malheureusement laissé des traces sur la saison apicole.
🍯 Mai
Récolte du miel d'acacia et et gestion de l'essaimage
Le mois de mai a été marqué par la récolte du miel d’acacia. Cette année, la floraison de l’acacia a eu près de trois semaines d’avance, une conséquence directe du début de printemps ensoleillé. Cela m’a permis de récolter le miel de printemps juste à temps avant l’arrivée des fleurs d’acacia. Toutefois, cette précocité a également posé problème : certaines ruches n’étaient pas encore suffisamment développées pour exploiter pleinement le nectar de faux robinier. De plus, la météo fut toujours très maussade, laissant peu de possibilité pour butiner.
En parallèle, le mois de mai a aussi été marqué par une fièvre d’essaimage particulièrement intense. En raison des conditions météorologiques d’avril, marquées par des températures froides et pluvieuses, les abeilles sont restées confinées dans la ruche, tandis que les naissances se poursuivaient à la suite de la ponte de la reine lors des journées ensoleillées du début du printemps. Ce déséquilibre a poussé les abeilles à construire des cellules royales, se préparant ainsi à l’essaimage.
Pour un apiculteur, l’essaimage est un défi majeur qui demandera beaucoup de temps : une ruche qui essaime ne produira plus de miel pour le reste de la saison. Il faut attendre que la nouvelle reine s’installe et que la colonie retrouve sa stabilité, ce qui réduit la population de butineuses et affecte la récolte des nectars suivant dans la saison.
☀️ Juin
Floraison du châtaignier, du tilleul
Le mois de juin a été contrasté en termes de floraisons et de récoltes. Le châtaignier a bien fleuri, mais malheureusement, dans la région de mon rucher près de Saverne, la pluie a été quasi constante, limitant fortement la récolte de miel de châtaignier. Les conditions météo ont empêché les abeilles de sortir régulièrement pour butiner.
Heureusement, la situation a été plus favorable en plaine, près de Strasbourg, où le tilleul a bien fleuri. Il existe environ 45 espèces de tilleul, et plusieurs sont présentes près de mes ruches, ce qui permet une floraison étalée sur presque un mois. Contrairement au châtaignier, les fleurs de tilleul sont peu sensibles aux pluies et aux orages, permettant aux abeilles de continuer à butiner malgré les conditions météorologiques changeantes.
En parallèle, j’ai eu l’opportunité de partager ma passion pour l’apiculture avec les enfants d’un périscolaire à Souffelweyersheim. J’ai également participé à quelques marchés (ici, une photo avec la Une évocatrice des Dernières Nouvelles d’Alsace sur la difficulté de cette saison apicole 2024).
👑 Juillet
Contrôle des reines et élevage
Les miellées sont terminées, sauf éventuellement pour du miel de sapin, ce qui n’a pas été le cas cette année.
Une grande partie de juillet a été consacré à vérifier la présence des reines dans chaque colonie. Suite aux essaimages de mai et à l’intensité de l’activité apicole, il était essentiel de m’assurer que chaque ruche possédait une reine en bonne santé.
En parallèle, j’ai lancé un élevage de reines pour renforcer certaines colonies, un travail qui demande une organisation minitieuse pour respecter les différents stades d’évolutions des oeufs, larves et cellules royales.
Pour m’assurer d’une bonne santé des colonies, j’ai également acheté des reines fécondées auprès d’une éleveuse locale à Menschoffen en Alsace. Ces reines permettent de stabiliser les ruches plus rapidement et sont un atout précieux pour des ruches en bonne santé.
🌾 Août
Constitution des réserves pour l’hiver, nourrissement et traitement contre le varroa
Le mois d’août est une période charnière pour les colonies, car elles commencent à constituer leurs réserves de miel et de pollen en vue de l’hiver. La reine ralentit sa ponte, se préparant à la ponte des abeilles d’hiver, ces ouvrières essentielles pour la survie de la colonie pendant les mois froids.
En parallèle, j’ai nourri certaines ruches avec du miel de printemps que j’avais gardé en réserve, pour compenser les colonies qui n’avaient pas accumulé assez de ressources. Ce nourrissement est essentiel pour garantir qu’elles disposent de suffisamment de réserves nutritives.
Un autre aspect critique de ce mois est le traitement contre le varroa, ce parasite redoutable pour les abeilles. J’ai donc procédé à un traitement dans toutes les ruches pour réduire la pression du varroa avant l’entrée en hivernage. Ce traitement est indispensable pour protéger les colonies et leur assurer de meilleures chances de passer l’hiver en bonne santé.
🍂 Septembre
Floraison du châtaignier, du tilleul
En septembre, les abeilles sont désormais en situation d’hivernage. Avec le retour du froid et des journées plus courtes, leur activité diminue progressivement. Elles sortent moins, en fonction de la météo, se regroupent dans la ruche la nuit pour se réchauffer.
C’est aussi le moment pour moi de vérifier que chaque ruche est bien prête pour affronter les mois froids (plus de 6 mois pour les ruches en lisière des Vosges). Une colonie qui ne serait pas correctement préparée à ce moment-là aurait peu de chances de passer l’hiver en bonne santé. J’inspecte donc les ruches pour m’assurer que les réserves sont suffisantes, que la population est en bon état, et que tout est en place pour que les abeilles puissent se protéger du froid à venir.